Le plongeon dans ce monde spirituel aux lueurs paisibles et féériques génère parfois, souvent, le désir de certains mécanismes identitaires de survivre en changeant de forme, en mutant...
La transformation n'est plus intérieure mais extérieure. Le léger vide rencontré trouve sa métamorphose dans une nouvelle identité, le smoking spirituel du grand bal de la société healthy.
Il n'y a rien de mauvais ou de bon, c'est bien tout l'inverse de cette pensée, elle n'ouvre pas la porte à une nouvelle identité mais invite la familiarité avec ce vide qui ne disparait pas même en revêtant un costume plus bieau...
Ce vide a moins le vent en poupe. Imaginez ces slogans à l'entrée d'un centre de méditation : "Venez trouver la paix éternelle et l'éveil instantané dans une formation unique au prix modique de..." ou "Ici, on décape votre égo comme à l'effaceur"...
Alors on soulage ce rien en retenant la corde d'identités mutantes, qu'elles prennent la forme du nouveau rôle de prof de yoga ou autre, tout est dans la corde de nos attachements qui, peu importe la forme à laquelle ils s'attachent, séduisent le masque et évitent l'être.
Le métamorphe en nous a une autre voie à investiguer, celle du néant.
Qu'est-ce qui en nous refuse de mourir à la vie et pouvons-nous imaginer de vivre nus, dépouillés de ces masques identitaires ?
Qui sommes-nous sans ces contorsions de papier ?
Il n'y a rien à marketer ici, l'amour qui s'en délivre a tout à nous raconter...
Peu importe le temps de notre ouverture à ce vide qui n'en est rien, il n'y a nulle autre récompense que la simplicité de l'être au diapason de la vie.
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