Manger avec le soleil et jeûner avec la lune
Beaucoup ont entendu parler du jeûne intermittent, moins contraignant et plus facile à maintenir sur le long terme, et quand on regarde les textes ayurvédiques il fait sens, mais quelques ajustement peuvent le rendre profitable sur le long terme : tout est une question de rythmes. En effet, le jeûne intermittent "ayurvédique" est une pratique naturelle chez tous ceux qui se connectent aux rythmes de la nature, et plus particulièrement aux rythmes circadiens. Nos ancêtres pratiquaient naturellement cette façon de s'alimenter, alignée avec les rythmes du soleil, sans l'appeler jeûne intermittent, ils étaient simplement plus connectés à la nature et à leurs propres rythmes intérieurs.
Aujourd'hui, nous avons perdu cette connexion simple et innée et entendons des contradictions de toutes parts sur quoi et quand s'alimenter. Stop ! Tout est en Toi.
C'est vraiment simple. Il suffit de s'arrêter un peu, de redescendre de la tête au coeur, de s'écouter. Et certainement vous remarquerez que lorsque vous mangez tard le soir il est plus difficile de digérer, vous vous levez plus fatigués, et qu'à contrario, si vous mangez votre plus gros repas le midi et très peu l'après-midi, avant que le soleil ne se couche, tout s'aligne...
Seulement on s'est habitués à l'inconfort, d'une certaine manière, nous nous sommes perdus. Mais je vous rassure, le retour est très simple, et instantané, il n'y a pas de régime miracle.
Alors commençons par la pratique... Comme je vous disais, il n'y a pas de recette miracle, n'attendez pas d'un menu détaillé et des horaires millimétrées ou une règle appliquée à l'année. Chaque individu est différent, par contre, ce qui ne change pas, c'est notre lien à la nature et au soleil.
De façon générale, le jeûne intermittent est un mot compliqué pour dire : laisser son système digestif au repos pendant 16h à 18h, dès que le soleil se couche, on ne mange plus. D'ailleurs, c'est ce que les animaux font naturellement... Quand le soleil se couche, la nature et les animaux se mettent en pause, se régénèrent. Laisser libre le système digestif pendant un certain temps et surtout le soir permet d'alléger la charge métabolique, ce qui à terme épuise le système, donne l'opportunité au corps de se nettoyer des toxines, des agents interférant avec l'ordre naturel du corps.
En nous permettant de ne plus être en mode digestion toute la journée, nous nous donnons une occasion d'alimenter une énergie supplémentaire qui servira à nous réparer de l'intérieur.
Bien sûr, notre corps se nettoie lui-même, l'intelligence innée n'est pas à contredire, c'est le principe même de l'homéostasie, mais faut-il simplement lui donner l'espace pour cela.
Flow intérieur
Cesser de s'alimenter à un moment de la journée permet donc à tout le système de se libérer des toxines, d'effectuer son rôle de guérisseur intérieur et de digérer tout ce qui doit l'être, que ce soit les informations, les émotions, les connaissance... Si nous cessons de nous alimenter, sur tous les plans, sans se laisser de répit pour digérer qu'en reste-t-il ? De la connaissance en transit ! des toxines, des mots écrits sur un papier pour occuper l'espace mental ? Que reste-t-il si l'on ne se laisse pas le temps d'assimiler nos notre nourriture, nos émotions.
Pour en faire une expérience, une pause est indispensable. C'est pour cela que le jeune intermittent dans l'ayurveda se pratique le soir, laissant libre cette plage horaire pour la contemplation, la méditation, le repos du monde extérieur pour revenir au centre, à soi.
Il nous permet donc d'être dans un état de flow où l'énergie de vie peut circuler librement et ainsi augmenter, nous sommes dans un espace où l'alliance aux rythmes de la nature est spontané, nous ne permettons ainsi pas à l'énergie de stagner, au déchets de s'accumuler. Une bonne circulation est synonyme de bonne force de vie.
Ce n'est que la force de vie, le chi, le Prana qui nous permet de maintenir l'équilibre naturel en nous, de renforcer l'immunité.
Adapter le jeûne intermittent ayurvédique
Nous sommes tous différents et donc il n'y a pas de règle stricte à appliquer à tout le monde, vous pourriez être très maigre et prendre des médicaments, alors laisser trop de temps à votre système digestif au repos n'est pas l'idéal pour vous. Dans chaque cas, adaptez à qui vous êtes et à où vous en êtes. Des exemples de plages horaires où vous vous alimentez peuvent être : 9h à 15h, 10h à 16h, ou alors étendez à 8h à 10h de plage horaire alimentaire, par exemple en mangeant entre 9h et 18h ou de 8h à 17h... L'idée est de s'écouter et d'éviter de manger lorsque le soleil est couché, le feu digestif étant lié aux rythmes du soleil, le plus gros repas est au déjeuner, le plus petit au diner. Le petit-déjeuner étant un moment où l'on allume la flamme, il est donc important de manger léger, chaud et humide ! Nous sommes aussi liés aux saisons, donc la nature des repas change aussi inévitablement, boire un smoothie froid dès le réveil en plein hiver ne va pas convenir à votre feu digestif en plein réveil... revenez aux principes plutôt que de vous noyer dans les recettes et les grilles du mental. Cherchez la simplicité, et acceptez où vous êtes et choisissez en fonction.
Le petit-déjeuner est important bien qu'il soit idéalement léger (pas comme un roi...), dès que le soleil se lève, pas avant si possible. Et pour des résultats renforcés en terme de digestion et d'élimination, la routine ayurvédique du matin (dinacharya) peut vous intéresser, notamment le fait de se lever avant le lever du soleil pour faire quelques exercices. On utilise ainsi les énergies présentes dans l'univers à ce moment de la journée pour éliminer, méditer et pratiquer.
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